La Cougourlude, aux origines de la fondation de Lattara (VIIe- Ve siècles avant J.-C.)
L’habitat de La Cougourlude se situe en bordure d’un ancien cours de la Lironde, à environ 1,5 km au nord-est de l’étroite bande de terre sur laquelle s’implantera le comptoir de Lattara. Dans l’Antiquité le rivage de la lagune, repoussé progressivement par les alluvions du Lez, se trouvait alors à moins de 200 m au sud du site, offrant un débouché rapide vers la mer.
Dans la seconde moitié du VIe siècle avant J.-C., l’établissement indigène de La Cougourlude connait une formidable expansion, attirant les populations alentour. Doté d’une enceinte monumentale il atteint, à la fin du siècle, une surface d’une trentaine d’hectares. Sa localisation privilégiée, au carrefour de voies de communication terrestres et fluviale et au sein d’un terroir agricole fertile, a sans aucun doute favorisé un tel essor.
Avant la fondation de Lattara, et durant plusieurs dizaines d’années, La Cougourlude sert de place d’échanges, accueillant les marchandises méditerranéennes (étrusques, grecques) et offrant un débouché aux productions indigènes (salaisons, céréales, artisanat…).
À partir de 475 avant J.-C., la majeure partie de l’agglomération est abandonnée.
Ce processus progressif de transfert de population doit être mis en relation avec l’évolution du comptoir voisin de Lattara, fondé vers 500 avant J.-C., et témoigne de l’attirance que ce nouveau port a pu avoir pour les Gaulois des environs.
► L’agglomération gauloise de La Cougourlude vers 500 av. J.-C. : proposition de restitution d’après les données de fouilles
Modélisation interactive du site de la Cougourlude à l'âge du Fer (vers 500 av. J.-C.), d'après les données de fouilles.
Fouilles réalisées en 2010 et 2018 sous la direction d’Isabelle Daveau, ingénieure chargée de recherche, Inrap, UMR 5140-Archéologie des sociétés méditerranéennes en partenariat avec le service archéologique de Sète Agglopôle Méditerranée.
Modèle 3D : Site archéologique Lattara-musée Henri Prades | Réalisation : Lucrèce Ecard et Alban de Luca - Archéorelief Montpellier